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Histoire
De Carthage à Rome |
Aux alentours de 814 av. J.-C., les Phéniciens,
navigateurs venus de l'Est
méditerranéen, fondèrent la ville de Carthage, dans l'actuelle
Tunisie. Les Carthaginois établirent des comptoirs sur la côte
algérienne (Annaba, Skikda, Alger, etc.). Ils exerçaient une
domination économique et politique sur les populations
libyco-berbères. En revanche, les chefs numides savaient mieux
jouer des rivalités que la cité développait avec Rome.
Ainsi, durant les guerres puniques (IIIe-IIe siècle av. J.-C.),
Massinissa, un chef numide allié à Rome, s'empara de Cirta
(Constantine). Cette capitale des rois berbères de Masæsyles,
dont le territoire s'étendait jusqu'au Maroc oriental, devint
alors celle de la Numidie. Après un long règne (203 à 148 av.
J.-C.), Massinissa mourut, laissant le royaume en partage à ses
fils, qui composèrent avec les Romains. Mais le petit-fils de
Massinissa, Jugurtha, refusa la mainmise romaine contre laquelle
il organisa une insurrection. Il fut soumis par Rome en 105 av.
J.-C. Les Vandales, peuple germanique, envahirent ensuite
l'Afrique du Nord et y établirent un royaume en 431. Leur
domination était cependant fragile. Des principautés berbères
indépendantes purent ainsi se reconstituer.
En 533, les Vandales furent vaincus par une armée de l'empereur
byzantin, Justinien Ier, dont le rêve était de faire renaître la
splendeur de l'Empire romain. La conquête byzantine, pourtant,
ne concerna que l'est du pays. |
Dynasties
musulmanes du Moyen Âge |
Les Arabes conquirent l'Afrique du Nord,
porteurs d'une nouvelle religion, l'islam. À l'est, dans les
Aurès, ils durent s'opposer à la résistance de deux chefs
berbères, Kusayla et la Kahina (une femme prophétesse). Mais,
dès le début du VIIIe siècle, les Berbères se soumirent et se
convertirent massivement à l'islam. Des chefs de guerre, tel
Musa Ibn Nusayr, s'illustrèrent même dans les troupes
musulmanes combattant pour l'expansion de l'islam. L'Algérie
devint une province placée sous l'autorité du califat omeyade.
Les Arabes y constituaient une élite urbaine.
Dès le XIe siècle, l'arabe devint la langue majoritaire dans
les plaines et les steppes. |
Autorité ottomane |
Après la reconquête chrétienne de l'Andalousie,
l'Espagne occupa plusieurs ports de la côte algérienne (Mers
el-Kébir, Oran, Bejaïa). Les Abdelwadides acceptèrent le
protectorat espagnol, mais les autorités religieuses des villes
portuaires, soutenues par la population, engagèrent des
corsaires, qui capturaient les navires marchands et retenaient
l'équipage et la cargaison en échange d'une rançon. En 1518,
Alger ainsi que d'autres ports furent assiégés par les
Espagnols!; les Turcs ottomans furent appelés à la rescousse.
Deux frères corsaires, les Barbarossas («!Barberousse!»),
obtinrent du sultan Selim Ier d'être envoyés en Afrique du Nord
avec une flotte. Ils chassèrent les Espagnols de la plupart de
leurs nouvelles possessions, résistèrent au siège de Charles
Quint devant Alger. Les Abdelwadides furent déposés. Le plus
jeune des Barberousse, Khayr al-Din, fut nommé beylerbey,
c'est-à-dire représentant du sultan en Algérie. Proconsuls
militaires d'Afrique, ces «!rois d'Alger!» exercèrent leur
autorité non seulement sur le littoral algérien, mais sur les
pachas de Tunisie et de Tripolitaine. En raison de son
éloignement de Constantinople, la régence d'Alger fut gouvernée
comme une province autonome. |
La conquête
française |
À l'extérieur, Alger devait sa puissance à
l'efficacité de sa flotte de corsaires. les États européens
payaient un tribut pour assurer la protection de leurs navires,
Mais à la fin du XVIIIe siècle, les progrès réalisés en matière
d'armement et de construction navale permirent aux Européens de
mener une action collective contre la capitale corsaire. En
1815, les États-Unis envoyèrent une escadre navale à Alger.
L'année suivante, le dispositif défensif de la ville fut
pratiquement annihilé par une flotte britannico-hollandaise.
Puis, après que le consul de France eut été humilié par le dey
d'Alger en 1827, Charles X ordonna un blocus naval et une
expédition militaire contre la ville. Les troupes françaises,
fortes de 37 000 hommes, s'emparèrent d'Alger en 1831 et
occupèrent une partie du pays. Le nouveau régime suscita
d'emblée une farouche résistance de la part de tribus habituées
à une autorité turque très indirecte. En Oranie, elles
s'organisèrent autour de l'émir Abd el-Kader, qui proclama la
guerre sainte contre les Français en 1839. Sa tactique, fondée
sur des attaques éclairs, rendit très difficile l'entreprise de
conquête menée notamment par le général Bugeaud. |
La colonisation
française |
La conquête française ne devait s'achever qu'en
1857 avec la soumission des oasis du Sud et de la Kabylie.
L'établissement des premiers colons français aux environs
d'Alger fut l'initiative de quelques particuliers entreprenants,
qui achetèrent à bas prix ou confisquèrent leurs domaines aux
propriétaires maures et turques. La colonisation officielle
commença en 1836 dans la Mitidja. D'abord réticente,
l'administration française organisa ensuite l'attribution de
terres à des colons dont elle encouragea la venue jusqu'au début
du XXe siècle, à grand renfort de publicité dans les
départements, notamment chez les viticulteurs du Midi, dont les
vignes avaient été détruites par le phylloxéra. En 1848,
l'Algérie avait été proclamée territoire français et divisée en
trois départements. Les colons constituaient une élite
privilégiée, qui développa de grands domaines produisant du vin
et des agrumes exportés en France. Certains Européens firent
fortune, mais la majorité étaient de petits exploitants
agricoles, des marchands, des commerçants, et des employés
d'usines. Après la révolution de 1848 puis, aux lendemains de la
Commune de Paris, des Français furent également déportés en
Algérie. Le pays demeurait fort peu industrialisé. La population
algérienne, évaluée à 2 millions d'habitants à peine en 1830,
était estimée à près de 10 millions en 1954, dont 1 million de
non-musulmans. |
La montée du
nationalisme algérien |
La législation interdisait aux autochtones de
tenir des réunions publiques ou de quitter leur maison ou leur
village sans permission. Sujets français, ils ne pouvaient
devenir des citoyens de plein droit sans renoncer à la foi
musulmane. Le nationalisme algérien se développa après la
Première Guerre mondiale au sein peuple musulman .
en Afrique du Nord. Les promesses de réformes venaient trop
tard. En 1945, les habitants de Sétif et de Guelma se
révoltèrent. La répression sanglante des émeutes de Sétif, qui
fit plusieurs milliers de morts, entraîna la radicalisation des
nationalistes algériens. Leurs mouvements furent interdits
durant un an. En 1946, Ferhat Abbas fonda l'Union démocratique
du manifeste algérien (UDMA), tandis que Messali Hadj créait le
Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD).
Lorsqu'en 1947, l'Assemblée nationale française adopta un
nouveau statut de l'Algérie, instituant une Assemblée
parlementaire algérienne, avec un nombre égal de délégués
européens et musulmans, ni les indigènes ni les colons ne furent
satisfaits. Dès lors, les nationalistes les plus radicaux
s'engagèrent dans la lutte armée.
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Une longue guerre
d'indépendance |
Des
militants du MTLD, parmi lesquels Ahmed Ben Bella, Hocine Aït
Ahmed, Mohammed Khider, créèrent, en 1954, un Comité
révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA) qui, plus tard,
devint le Front de libération nationale (FLN). Ils furent les
instigateurs de l'insurrection qui eut lieu dans les Aurès, le
1er novembre 1954. Deux ans plus tard, la guérilla contrôlait
une partie des campagnes. Les Français envoyèrent des renforts
(environ 500 000 soldats), mais la guerre s'étendit aux villes.
Durant la «bataille d'Alger», en 1957, les parachutistes du
général Massu parvinrent difficilement à écraser les troupes
nationalistes. Les Français eurent recours à des méthodes de
plus en plus coercitives. L'armée française brûlait les villages
dont les habitants étaient soupçonnés d'aider les insurgés!; la
torture était largement utilisée, tandis que certains villageois
étaient déportés dans des camps de regroupement. Des clôtures
électrifiées furent édifiées le long des frontières tunisienne
et marocaine afin d'isoler le commandement général du FLN de ses
unités en Algérie.
En 1958, le bombardement d'un village frontalier tunisien,
Sakiet Sidi-Youssef, marqua un tournant dans le conflit.
L'émotion fut grande dans l'opinion internationale, déjà alertée
par une partie des intellectuels français qui dénonçaient sans
relâche l'usage de la torture. En France, le prolongement de la
guerre d'Algérie contribua à la faillite de la IVe République
et au retour au pouvoir du général de Gaulle. Le 13 mai, la
population européenne d'Algérie avait manifesté à Alger sa
crainte d'être abandonnée par la métropole. De Gaulle, dès sa
prise de fonctions, promit de maintenir l'Algérie française,
mais en faisant de tous les Algériens, y compris les musulmans,
des «!Français à part entière!». Puis, devant la gravité de la
situation, alors que la résistance algérienne ne désarmait pas,
que la lassitude gagnait la population métropolitaine et que
l'isolement international de la France s'accroissait, il se
prononça, en septembre 1959, en faveur du droit des Algériens à
l'autodétermination. Des négociations s'ouvrirent avec le
gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).
Indignés, les colons algérois tentèrent en vain de se soulever
au début de l'année 1960. Puis en avril 1961, les généraux
Challe, Salan, Jouhaud et Zeller organisèrent à Alger un putsch
qui avorta. L'Organisation de l'armée secrète (OAS), regroupant
des militaires et des colons extrémistes, s'associa au complot.
Ils menèrent de front une violente campagne terroriste contre le
FLN et contre les autorités françaises. Mais la plus grande
partie de l'armée française en Algérie, constituée, pour
l'essentiel, par des appelés, demeura fidèle au gouvernement. Le
18 mars 1962, un accord de cessez-le-feu fut signé à Évian, en
métropole, entre les autorités françaises et les représentants
du FLN. Les accords d'Évian prévoyaient la tenue d'un
référendum. En juillet, l'Algérie vota à une écrasante majorité
pour l'indépendance. Près d'un million de colons quittèrent
précipitamment le pays avant la fin de l'année. La guerre
d'Algérie fut l'une des plus longues guerres de décolonisation.
Elle marqua durablement les esprits, algériens et français, tant
par les drames humains qu'elle provoqua que par ses conséquences
politiques. Elle conféra également au peuple algérien et à ses
dirigeants un énorme prestige dans le monde arabo-musulman et,
plus largement, dans le tiers-monde. |
L'Algérie
indépendante sous le gouvernement du FLN |
L'Algérie accéda à l'indépendance dans un
climat de guerre civile et d'intenses luttes pour le pouvoir.
Incarcéré en France depuis 1956, Ahmed Ben Bella fut libéré
après la signature des accords d'Évian. Il s'opposa au GPRA
qu'il chassa d'Alger grâce au soutien du chef d'état-major de
l'Armée de libération nationale (ALN), le colonel Houari
Boumédiène. En septembre 1962, Ben Bella fut élu président de la
République algérienne démocratique et populaire. Il remplaça
Mohammed Khider à la tête du bureau politique du FLN en avril
1963, et suspendit la Constitution en octobre suivant. Mais, le
19 juin 1965, il fut destitué par le Conseil de la révolution
que présidait Boumédiène, lequel lui reprochait ses méthodes de
gouvernement exclusives. Il fut emprisonné et assigné à
résidence. Exilé en France, puis en Suisse, il fonda, en 1984,
le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA). Il avait
entre-temps été grâcié, en 1980, par le colonel Chadli Bendjedid.
Adepte d'un socialisme autoritaire, Boumédiène institua un
Conseil de la révolution dont il assura la présidence en même
temps qu'il se proclamait président de la République algérienne
le 5 juillet 1965. Bâtisseur de l'Algérie moderne, il permit au
pays d'acquérir une stature de premier plan sur la scène
internationale, en lançant, notamment, à l'Organisation des
Nations unies, l'idée d'un nouvel ordre économique mondial en
1974. Sur le plan intérieur, la période Boumédiène fut également
celle d'une politique d'industrialisation lourde du pays, dont
il perçut lui même les dysfonctionnements peu avant sa mort en
décembre 1978. Le colonel Chadli Bendjedid lui succéda.
En janvier 1979, le IVe congrès du FLN accorda le pouvoir au
colonel Chadli Bendjedid, qui devint secrétaire général du Parti
et fut désigné comme candidat unique à la présidence de la
République. Le 7 février 1979, le peuple algérien ratifia ce
choix et Chadli succéda ainsi officiellement à Houari Boumédiène.
Il fut réélu pour un second puis pour un troisième mandat en
janvier 1984 et en décembre 1988. Dès son arrivée au pouvoir,
Chadli engagea une politique de libéralisation économique et
sociale. S'il maintint la politique étrangère de
non-alignement qu'avait suivie son prédécesseur, il prit
cependant ses distances avec l'Union soviétique, effectuant une
visite officielle aux États-Unis en 1985. Sa présidence avait
suscité de nombreux espoirs, mais il se forgea vite une
réputation de prodigalité à l'égard de son clan.
En octobre 1988, éclataient à Alger des émeutes qui opposèrent
les jeunes, premières victimes de la faillite du modèle de
développement algérien, aux forces de sécurité. Elles furent
sévèrement réprimées, mais elles contribuèrent également à
l'accélération de la politique de réforme du régime. Chadli fit
adopter par référendum une nouvelle Constitution en février
1989, qui ouvrit l'Algérie au multipartisme. En juin 1990, le
Front islamique du salut (FIS) remportait les premières
élections municipales démocratiques. Les résultats
qu'obtint ce parti provoquèrent une intervention militaire.
Après la destitution du président Chadli, le 11 janvier 1992, le
processus de démocratisation fut interrompu et une politique de
répression fut menée contre les islamistes, lesquels
répondirent en formant des groupes armés .
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